Ce qui change pour les indépendants en 2018

Cotisations Sociales

Les indépendants paient aujourd'hui 21% de cotisations sociales sur leur revenu net imposable inférieur à 57.415,68 euros. À partir de 2018, ce taux sera ramené à 20,5% pour tous les indépendants.

A partir du 1er janvier, quatre seuils de réduction des cotisations provisoires seront ajoutés aux deux seuils existants. L’objectif est de permettre aux indépendants d’adapter leurs cotisations sociales à leurs revenus.  Les six seuils seront les suivants : 13.296,25 euros - 16.752,22 euros - 21.106,47 euros - 26.592,49 euros - 37.607,47 euros - 53.184,98 euros. Exemples et précisions sur le site 1819.

À partir du 1er avril 2018, les nouveaux indépendants à titre principal paieront une cotisation minimale réduite pendant la première année de lancement. La cotisation trimestrielle passera de 702,21 euros à 362,83 euros, à condition de ne pas gagner plus de 6.866,25 euros (le seuil actuel étant de 13.296,25

Indemnités maladie

À partir du 1 janvier 2018, les indépendants qui tombent malades peuvent obtenir des indemnités après deux semaines, au lieu d’un mois. À l'heure actuelle, les indépendants n’ont droit à une indemnité d'incapacité de travail de la mutualité qu’à partir du deuxième mois d’incapacité de travail. Pour que les indépendants soient mieux protégés, la période d'incapacité non indemnisable est réduite de moitié à 2 semaines.

Impôts des sociétés

Taux d’imposition

Le taux d'imposition des entreprises belges est actuellement de 33,99%. Il sera abaissé à 29,58% en 2018 (cotisation de crise incluse) pour être ramené à 25% en 2020 (avec 0% cotisation de crise).

Déductions pour investissement

Les PME, les entreprises en personne physique et les professions libérales peuvent bénéficier pour leurs investissements d'une déduction de 30%, au lieu des 8% actuels. Attention : la majoration de la déduction est temporaire: elle ne vaudra qu'en 2018 et 2019.

Réduction des charges pour l’embauche de jeunes travailleurs

À partir du 1er juillet 2018, les entreprises qui embauchent des travailleurs âgés de 18 à 21 ans auront droit à un abaissement de charges.

Impôts des personnes physiques

Frais forfaitaires

Pour soutenir les entreprises en personne physique, un forfait de frais a été instauré, comme il en existe un pour les salariés: maximum 4.320 euros. Cette réforme ne s’applique pas aux dirigeants d’entreprises.

Frais de voiture

Pour les véhicules achetés après le 1er janvier 2018, les indépendants seront soumis aux mêmes règles de déductibilité fiscale que les sociétés. En fonction du taux d'émission CO2, le taux de déductibilité sera compris entre 50% (pour les véhicules les plus polluants) et 100% (pour les voitures électriques).

Pension complémentaire

A partir de 2018, les indépendants en personne physique pourront cotiser dans le second pilier de la pension. En effet, une nouvelle voie apparaît : l’EIPT ou Engagement individuel de pension pour Travailleurs indépendants.

L’EIPT est comparable à l'engagement individuel de pension (EIP) qui existe déjà pour les dirigeants d'entreprise. Les versements annuels procureront un avantage fiscal de 30%. Sur la prime versée dans l'EIPT, une taxe de 4,40% sera cependant due. S'il n'y a pas de versement minimum ni maximum légal, on ne peut cependant pas se constituer un capital illimité en raison de la règle des 80%: la somme de la pension légale et de la pension complémentaire ne peut jamais excéder 80% de la rémunération annuelle brute.

Primes bénéficiaires

Des primes bénéficiaires pourront être payées dès le 1er janvier 2018, pour les bénéfices liés à un exercice clôturé à partir du 30 septembre 2017.  Ce bonus sera taxé avantageusement et l’employeur ne devra payer aucune cotisation ONSS dessus. De même, les obligations administratives restent simples, en particulier lorsque tous les travailleurs reçoivent la même prime bénéficiaire. Précisions sur le site 1819. 

Bonne nouvelle ! Une série de mesures fiscales et sociales favorables aux PME et aux indépendants entre en vigueur dès janvier 2018.